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Comment financer l’entrée en EHPAD

Les Echos des Retraités n° 191

Certains adhérents(es) redemandent souvent des précisions concernant les modalités pour entrer en EHPAD, et surtout, quelles sont les complémentarités financières qui peuvent être accordées, et à quelles conditions. Les questions viennent principalement d’adhérentes très âgées qui ont vécu avec leur mari et qui ont profité de leur retraite entière, certaines épouses de commerçants et artisans n’ayant parfois qu’un faible complément de retraite.

Elles se retrouvent souvent seules pour financer leur EHPAD, avec pour uniques ressources les 54 % de réversion de leur mari décédé, parfois moins, et l’aide des enfants. Surviennent alors, en plus des difficultés de santé, les difficultés financières, lorsque la perte d’autonomie arrive brutalement. La dépendance ne permet plus de se maintenir à domicile.

Que contient le tarif d’hébergement en EHPAD ?

La partie la plus importante concerne l’hébergement, c’est-à-dire nourriture et logement.

Le coût mensuel global de l’hébergement doit être pris en compte avant l’entrée, et doit être comparé avec les ressources personnelles du résident ou du couple, entrant. Les tarifs sont variés et au-dessus des moyens d’un grand nombre de veuves.

En ville, lorsque c’est possible, il faut dénicher un EHPAD géré par un CCAS, donc par la ville. L’hébergement se compose de plusieurs tarifs. La part du coût de la dépendance est plus ou moins élevée selon le niveau du groupe GIR reconnu par le médecin, qui est le niveau de perte d’autonomie, lequel s’évalue du 4 au 1.

Même si la résidente entrante est autonome, il lui sera compté un minimum de perte d’autonomie de base correspondant au GIR-6.

Le GIR 6 permet à chacun de recevoir plus ou moins d’aides sociales, financées par votre caisse de retraite, actuellement la CARSAT. Ces aides qui vous étaient servies à domicile sont pérennisées en EHPAD pour les personnes aux très faibles ressources.

La deuxième partie de facturation, ce sont les actes non remboursés par l’assurance maladie (CPAM), qui peuvent vous rester à charge en EHPAD. Frais de moins en moins élevés depuis le reste à charge zéro, en optique, en dentaire, en appareils auditifs. Les remboursements sont mieux pris en charge depuis quelques années, défendez-vous.

Si les retraites ou les ressources que vous recevez sont trop faibles, cherchez une maison de retraite d’un prix de journée moins élevé (si c’est possible), ou un foyer logement si votre état de santé le permet. En cas de perte d’autonomie, il existe les résidences services pour seniors. Vous pouvez vous rapprocher du Conseil départemental ou du CCAS de votre commune. Demandez à un CLIC, ces démarches doivent être effectuées à l’avance.

Lorsque l’on dit « je suis remboursé(e) » à 100 %, ce n’est qu’en cas d’affection longue durée. C’est pour cela qu’il faut conserver une assurance santé complémentaire d’une bonne qualité de remboursement. Ne commettez pas l’erreur de l’annuler complètement, même si vous êtes prise à 100%. Sinon, pour retrouver une nouvelle complémentaire santé, c’est compliqué pour une personne âgée.

                                               P.G.