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Les aides sociales nationales existantes

Les Echos des Retraités n° 190

J’entends parfois cette réflexion : la France est trop généreuse en aides sociales, toutes ces aides tuent notre économie ! Une mise au point est nécessaire. J’ai eu la chance de pouvoir participer à accorder des aides sociales dans les régimes retraite et maladie des professions indépendantes, aux personnes âgées ou handicapées, à domicile ou en EHPAD, pendant trois décennies. Les aides sont proposées aux personnes aux faibles revenus et selon des conditions de perte d’autonomie ou de situations familiales, en difficulté financière, pour jeunes et moins jeunes.

Si la France n’était pas aussi généreuse, combien de personnes seraient en difficulté depuis un certain nombre de décennies ? Certains chômeurs n’ont pas cherché cette situation.

Autres cas : les vidimes du COVID pendant deux années, et les pertes de temps de travail. Les allocations chômage permettent à beaucoup de ménages de vivre dans des conditions un peu moins restreintes et c’est tant mieux.

Quel que soit l’âge des personnes, cela profite à beaucoup : allocations familiales, allocations chômage, allocations sociales départementales pour aider les personnes âgées à financer leur hébergement en EHPAD, allocations d’invalidité, RMI, RSA, ASPA (minimum vieillesse), APA pour les personnes classées en perte d’autonomie, allocations diverses par les CCAS, aides à l’amélioration énergétique, etc., etc., et combien j’en oublie ?

Nous sommes sans doute un des pays qui accorde le plus d’aides sociales, c’est vrai, mais, tout de même ! Les aides sociales existent pour compenser le manque chez les personnes aux faibles revenus et faibles retraites, qui sont trop peu élevées, surtout pour les veuves de travailleurs indépendants, pour les agriculteurs, les salariés au SMIC, etc. Sinon, leurs retraites devraient être augmentées, ce qu’ils préféreraient, sans aucun doute.

Ces allocations sont utilisées dans la vie de chaque jour et contribuent ainsi à venir en aide à notre économie dans toutes ses composantes, industrie, agriculture, commerce, habitat, établissements pour personnes âgées, pour les soins, pour les jeunes, en finançant les écoles, les sports, les loisirs … Évidemment, il pourrait y avoir un peu plus de contrôles, toutes les aides ne sont peut-être pas toujours accordées judicieusement, que ce soit au mérite ou selon les conditions de santé.

Les principales aides sociales accordées par les conseils départementaux, les régimes de retraite, les CCAS, les associations pour le « Bien vivre », représentent des milliards d’euros.

Ce serait facile de doubler le nombre de lignes de cet article, le but n’est pas la longueur du papier et ce n’est pas un message politique, c’est un message envoyé aux lecteurs. N’attendez pas les aides sociales comme des sommes dues, d’un montant égal pour chacun, elles sont servies selon vos conditions de ressources.

Vous devez justifier vos demandes de maintien à domicile, soit au conseil départemental, soit à la CARSAT qui finance vos retraites (mêmes adresses), ou à la CPAM (soins et médicaments). N’oubliez jamais de joindre à votre demande par courrier ou par internet, pour ceux qui maîtrisent internet, une photocopie de votre déclaration de revenus (les 4 pages), même si vous ne payez pas d’impôt.

Espérons que le gouvernement ne gaspille pas les réserves financières. Et que la future majorité ne soit pas trop sévère avec les réformes de la retraite universelle, en âge et conditions.

                                                                         P.G.