Enfin ! Une 5ème branche de la Sécurité sociale votée
Le parlement a voté au cours de l’été cette réforme d’une 5ème branche de la Sécurité sociale, pour les personnes âgées et les handicapés. Cette reconnaissance était réclamée depuis longtemps par tous les intervenants de santé, qu’ils soient professionnels, ou salariés du secteur médico-social. Cette reconnaissance des personnes âgées, quelle que soit leur perte d’autonomie, doit apporter une amélioration si des moyens financiers sont mis à disposition, ce qui n’est pas acquis.
La longévité est aussi favorisée par une bonne hygiène de vie, par les actes qui convergent vers le « Mieux vieillir des personnes âgées ». L’UNIRC et d’autres associations qui défendent les personnes âgées l’ont beaucoup soutenu et ont participé aux réunions nationales depuis des années.
Cette nouvelle branche sera pilotée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie.
Évidemment, chaque gouvernement peut prétendre qu’il a amélioré la situation de nos aînés. Peut-être, mais quel budget supplémentaire a-t—il été accordé ? Un soutien aux personnes âgées demande inévitablement d’importants moyens supplémentaires pour accompagner l’allongement de la vie. Les dernières années conduisent souvent et malheureusement vers une période de perte d’autonomie. Dans les hôpitaux, le personnel, les aides-soignants, les infirmières, doivent être plus nombreux.
Tous les intéressés se rejoignent sur cette évidence, c’est une tâche pénible, nous ne sommes plus dans les maisons de retraite avec 80 % de résidents valides, les services de nuit doivent être améliorés. Deux aides-soignantes en plus pour dix résidents sont réclamées, dans chaque EHPAD. Pour celles et ceux présents dans les hôpitaux, leur travail a tellement été apprécié (et l’est encore) pendant la première période de Covid 19 que les autorités doivent avoir une véritable reconnaissance de leur statut, il ne doit pas leur être accordé seulement une prime, mais, comme promis, un salaire mensuel plus élevé, motivant.
Reconnaître une 5ème branche de la Sécurité sociale est un acte qui demande une attention particulière du gouvernement, et doit apporter des avantages individuels nouveaux à nos aînés. Elle s’ajouterait aux quatre existantes : maladie/maternité, accidents du travail/maladies professionnelles, famille et retraite. Nous pouvons supposer que des services nouveaux indispensables seront priorisés par la Sécurité sociale, au même titre que les frais en maladie, avec un budget dédié chaque année pour la prise en charge par la collectivité.
Quels seront les actes d’accompagnements pris en charge ?
Toutes les personnes sont des citoyens à part entière, quels que soient l’âge et le degré d’autonomie.
Des moments relationnels avec le résident doivent être donnés aux personnels ; il faut un temps pour du soutien moral, un temps d’échange pour être écouté, pour évoquer les souvenirs ou la presse, par exemple. Nous vivons plus longtemps, l’espérance de vie a rallongé. Faisons en sorte que ce temps supplémentaire soit utilisé à une meilleure considération de la personne âgée, nécessaire à une meilleure santé.
Les services à domicile sont aussi concernés, il faut rendre ces métiers plus attractifs avec des rémunérations supérieures, et un véritable statut. Aujourd’hui, beaucoup perçoivent de 700 à 900€ de salaire mensuel, ces intervenants ne sont pas tous à temps complet.
Pour les personnes seules à domicile et en bonne santé, la solitude est pesante, n’hésitez pas à rejoindre nos associations lorsqu’elles vous proposent des journées de convivialité, des sorties d’une journée.
On voit aussi la qualité de vie d’une société à la façon dont sont traités ses aînés !
Les conditions sanitaires de la Covid 19 demeurent, soyons prudents.
Bonne santé à vous tous.
P.G.