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A quoi pourrait ressembler un EHPAD du futur

Les Echos des Retraités

Lors des dernières assises nationales des EHPAD, voici les présentations qui ont été proposées aux professionnels de la perte d’autonomie, aux responsables des services à la personne, aux autorités locales … enfin, à tous ceux qui sont intéressés par les améliorations de l’organisation qui va être présentée aux personnes âgées dépendantes pour les années à venir. L’EHPAD du futur doit s’améliorer ; la plupart des résidents doivent pouvoir participer aux décisions, du moins les « papy-boomers » et les « mamy-boomers » de la génération d’après-guerre, qui ont encore un esprit clair.                                 

L’EHPAD doit répondre aux besoins médico-techniques et médico-sociaux des résidents. Si une aide-soignante ne peut pas être présente dans la chambre lorsque l’on sonne, la personne âgée doit pouvoir gérer son existence, si elle possède suffisamment de lucidité.

Nos responsables politiques ne veulent pas construire beaucoup d’EHPAD (enfin, selon le moment des élections), pourtant, leur nombre est insuffisant. Il y a 7500 EHPAD, actuellement. Ils devraient répondre à plusieurs niveaux d’exigence de services, au lieu de proposer une organisation identique pour chaque résident : à la même heure, chaque jour, une douche, tard la matinée, un dîner très tôt le soir, pour certains résidents c’est acceptable, pour d’autres, c’est trop exigeant. Certains reçoivent des visites de la famille chaque jour, pour d’autres, les visites sont plus éloignées. Nous l’avons bien vu durant la crise sanitaire, les confinements dus au COVID n’ont pas été bien acceptés. La liberté des résidents doit être moins restreinte, il me semble. Avoir une boisson dans son réfrigérateur, c’est se retrouver plus libre, comme chez soi, même si les besoins sont restreints.

Un EHPAD devrait livrer des repas aux plus anciens de la commune ou du quartier si c’est en ville, participer à la vie de la cité, cela permettrait aux seniors de rester plus longtemps à leur domicile, s’ils apprécient la nourriture qui leur est apportée. Une augmentation des aides à domicile et des aides-soignantes est indispensable.

Le modèle d’organisation proposé aujourd’hui est chaque jour la même routine. Une résidente me disait dernièrement que la vie était trop monotone, que les aides-soignantes n’ont pas le temps de causer. Eh oui ! La baisse de la condition physique suscite sans doute plus d’exigence, mais requiert aussi plus d’égards encore envers nos aînés placés en EHPAD. Il faut y retrouver la chaleur humaine.

P.G