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Les résidents en EHPAD ont besoin de services

Les Echos des Retraités n° 187

Les personnes âgées entrent de plus en plus en maisons de retraite médicalisées à un âge avancé. Lorsqu’ils sont en perte d’autonomie, les résidents(es) ne peuvent plus rester à leur domicile. Les services indispensables à chaque résident(e) sont alors très lourds, beaucoup de temps à passer par les aides-soignantes. Chaque EHPAD doit respecter leur état de santé personnel.

• D’abord, le respect de leur dignité.

• Lorsque c’est possible, la présence régulière des familles est salutaire pour leur moral.

• La liberté d’aller et venir selon leur état de santé. Au fil du temps, les parcours sont vite limités • Un bon traitement à chacun est évidemment très apprécié.

Un rapport administratif collectif, se basant sur des réclamations d’EHPAD depuis la pandémie et les confinements, démontre que certains actes n’ont pas été améliorés par les exigences de la Covid 19.

Les conditions citées en début d’article sont des questions fondamentales qui engagent aussi bien les responsables administratifs que l’ensemble du personnel, mais aussi les résidents.

Les contestations se basent sur des exemples réels, parfois répétés. Une seule douche par semaine selon les EHPAD, c’est insuffisant pour beaucoup de résidents, plus de temps en toilettes est nécessaire. Beaucoup ne peuvent plus déjeuner seuls, ou tout doit être mixé, il faut donc plus de temps et plus de personnels. Ces façons d’intervenir ne sont pas des situations de non-respect du résident, à plus forte raison s’il est vulnérable, mais parce que les travaux d’une journée doivent être tous comptabilisés pour que chacun soit prêt à l’heure. Les adhérents en perte d’autonomie ont forcément des exigences.

Ces actions sont-elles courantes ? Les aides-soignants, souvent, font de leur mieux pour essayer de maintenir des liens amicaux pendant les services.  Même s’ils sont parfois insuffisants, ces gestes méritent notre reconnaissance.

Les progrès dans les services depuis le coronavirus ont apporté une autre façon de voir l’approche vers les résidents. Par exemple, un EHPAD qui fonctionne à sept personnes pour dix résidents, tous travaux confondus, c’est insuffisant par rapport à certains pays qui fonctionnent à huit ou neuf pour dix résidents. Ils prennent forcément un peu plus de temps pour bichonner chaque résident.

Une infirmière de nuit pour cinquante résidents est obligatoire partout, pour éviter autant que possible des transferts aux urgences qui pourraient parfois être évités. La moyenne d’âge dans les EHPAD est plus élevée qu’il y a vingt ans. Dix ans de présidence d’EHPAD m’ont apporté quelques notions à ce sujet.

Mon article n’est pas destiné à porter un jugement sur la façon d’intervenir auprès des résidents, mais de faire un bilan. Malgré tout, les familles ne doivent pas s’alarmer, les personnels sont consciencieux. li y a toujours des exceptions, bien sûr.

Chacun pourrait se poser une question qui peut s’avérer dérangeante, à plus forte raison pour ceux et celles qui exercent des responsabilités médico­-sociales : quels moyens la collectivité est-elle prête à financer pour les soins des personnes âgées ? Pour le respect de leurs droits, pour vivre dignement ? Nous savons que les besoins sont énormes. Il y a plusieurs façons d’envisager un financement personnel pour la fin de vie, soit une assurance dépendance privée souscrite à l’avance (si possible).

Quelle conception de l’humanité voyons-nous pour les personnes très âgées en difficultés physiques et psychiques ?

Mais, également, l’État pourrait financer un peu plus d’aides sociales. Faire en sorte que ces fonds sociaux accordés sous la responsabilité de chaque conseil départemental ne doivent pas être remboursables en fin de vie. Les personnes âgées n’acceptent pas ces avances, elles préfèrent souvent se priver.

                                                                                                                                  P.G.