Les congés des aidants familiaux financés
Depuis fin 2020, un congé du proche aidant familial est accordé aux salariés du secteur privé ou public, ainsi qu’aux travailleurs indépendants, fonctionnaires, demandeurs d’emplois … qui doivent accompagner un proche âgé à domicile, malade ou handicapé. Cette mesure était fortement réclamée depuis la pandémie et ses périodes de confinement. Les familles qui en avaient la possibilité ont attendu que les différents variants de COVID 19 s’assouplissent avant de faire entrer les personnes âgées de leur famille en EHPAD, les conditions de confinement qui étaient appliquées aux résidents n’étant pas très encourageantes.
Le congé peut être perçu pendant 66 jours, par périodes renouvelables fractionnées, jusqu’à 12 mois sur une carrière entière et l’allocation journalière est de 52 € par jour pour une personne vivant seule, et 58 € par jour pour une personne vivant en couple.
Les aidants familiaux ont besoin de moments de « droits au répit », indispensables pour tenir la cadence. Les accueils de jour, notamment pour les malades d’Alzheimer, peuvent être réservés, ou bien des jours d’hébergement temporaire. Les aidants familiaux sont en majorité les épouses et filles.
La France compte (début 2022) 12.000 places d’hébergement temporaire et 15.000 places en accueil de jour. Elles sont inégalement réparties sur le territoire. Le site : www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr recense les places libres, chacun peut se renseigner.
Il est bon de rappeler que sans les aidantes familiales (des femmes pour 95 %), la politique du maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie serait bien clairsemée.
L’APA (Allocation personnalisée autonomie) apporte sa part d’aide aussi, selon le niveau de dépendance, confirmé par le niveau de reconnaissance du GIR certifié par le médecin traitant.
Comment est financée la 5ème branche de Sécurité sociale ?
31,2 milliards d’euros ont été nécessaires pour 2021. C’est le montant du premier budget destiné à couvrir la perte d’autonomie. La CNSA (Caisse nationale solidarité autonomie) gère ce budget qui sera doté de :
• 26 milliards d’euros de CSG.
• 2 Mds de la journée de solidarité, acquittés par les salariés et les entreprises.
• 800 millions de la contribution acquittée par les retraités.
• 2,4 Mds ont déjà servi à financer le salaire des personnels et à ouvrir de nouvelles places dans les EHPAD, principalement des places vers la perte d’autonomie lourde et le handicap.
• 2,3 Mds d’euros de CSG seront accordés en plus chaque année pour le budget dépendance.
Ces montants sont importants, mais des apports supplémentaires seront nécessaires d’ici quelques années. Un institut de sondage a posé cette question : Comment compléter le financement de la branche « perte d’autonomie» ?
Trois Français sur quatre ont répondu « par une assurance dépendance volontaire déductible des impôts », ce qui inciterait les seniors à cotiser dans un fond de prévoyance personnel.
P.G.